Tour de France pour la santé

Tour de France pour la Santé

Soirée de lancement le 11 septembre 2023

à partir de 18H00 Salle Eugène Hénaff

29 boulevard du Temple. 75003 Paris. Métro République

La politique sanitaire du gouvernement aggrave toujours plus la crise de notre système de santé. Les tensions sur les services hospitaliers et les fermetures des services d’Urgences sur l’ensemble du territoire en témoignent. Le “Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale” promet un nouveau tour de vis, doublement des franchises médicales, participation forfaitaire d’un euro sur les consultations, quatrième jour de carence sur les arrêts de maladie, transfert des dépenses vers les complémentaires santé dont les prix vont encore exploser.

Une mobilisation citoyenne s’impose pour défendre le droit à la santé !

Plus d’une cinquantaine d’organisations et de collectifs se mobilise pour l’accès aux soins pour toutes et tous, pour l’obtention d’un budget de la Sécurité Sociale pour sortir de la crise sanitaire et répondre aux besoins des populations. Ils s’engagent dans la construction d’un « Tour de France pour la Santé ».

Le lundi 11 septembre, soirée de lancement avec des prises de paroles, témoignages, artiste(s).

Avec les témoignages de Christophe Prudhomme, médecin urgentiste, Olivier Milleron cardiologue à l’hôpital Bichat, d’une sage-femme de la maternité des Lilas, d’un-e membre de Médecins du Monde,

Avec Nicolas Da Silva auteur du livre “La bataille de la Sécu”
Et la participation de responsables syndicaux nationaux : Benoît Teste FSU, Murielle Guilbert de l’Union Syndicale Solidaires, nous attendons la réponse d’autres organisations. Avec des intermèdes musicaux : Thérèse, et d’autres…

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Twitter : @TourFranceSante
YouTube: https://www.youtube.com/channel/UC1Bm0r7y-oqojy5VqXKI6oA Cartographie des évènements du Tour de France

Faire du médicament un bien commun: une alternative aux Big Pharma ?

RENCONTRE-DEBAT

Organisée par Médicament Bien Commun

Samedi 21 octobre de 10 h à 17 h

Bourse du travail de Paris 3, Rue du Château d’Eau, Paris 10e

Salle Jean JAURES

Face aux pénuries de médicaments, notamment d’intérêt thérapeutique majeur, aux pressions du lobby pharmaceutique pour obtenir des prix de vente toujours plus élevés, force est de constater que le système actuel d’accès aux soins et aux médicaments ne répond pas à sa mission en France et dans le monde.

Les industries du médicament sont devenues des monstres financiers en situation de monopoles, ayant pour seule boussole le profit et la valorisation du capital, confortées dans cette stratégie par les politiques d’application des brevets sur les médicaments. Dans la tension de la pandémie, les droits de propriété intellectuelle (ADPIC) se sont avérés être un obstacle à l’accès aux vaccins et aux médicaments, pour tous les pays.

Nous pensons nécessaire de questionner la validité des brevets, en particulier sur cet argument maintes fois répété, de stimulation ou de protection de la recherche & développement. De dénoncer les accords « ADPIC Plus » qui minent la capacité des gouvernements à réglementer le secteur pharmaceutique.

Nous considérons que les droits de propriété intellectuelle, relatifs aux médicaments essentiels et autres technologies médicales, ne doivent pas être régis par l’OMC et les accords commerciaux, mais par les acteurs impliqués (chercheurs, pharmaciens, soignants…), les institutions de santé publique et la société civile.

Avec d’autres, nous pensons nécessaire d’interpeller plus vigoureusement les responsables politiques(gouvernements, parlementaires) pour s’opposer aux conditions imposées par les lobbies pharmaceutiques, de production et de distribution des produits de santé dans le monde, génératrices de profondes inégalités d’accès aux médicaments. De plaider pour la gratuité de l’accès aux connaissances, la circulation de l’information scientifique, pour l’indépendance de la recherche par un financement public à la hauteur. De plaider pour un service public de la santé, incluant des modes de recherche et de production alternatifs de médicaments comme communs, accompagné d’une refonte de la Sécurité sociale.

L’objet de cette rencontre/débat est de comprendre et analyser les enjeux du modèle économique actuel, d’exprimer à plusieurs voix les alternatives possibles et de joindre tous les efforts pour convaincre une majorité. Ces questionnements seront abordés au cours de deux tables rondes portant sur

  • La caractérisation du modèle économique du médicament dans ses dimensions économiques, sanitaires et sociales. Le rôle de la propriété intellectuelle et l’application des brevets.
  • Les alternatives possibles pour rendre le médicament non-appropriable.

Chaque partie comprendra l’intervention d’acteurs.trices, analystes et témoins des faits étudiés. Une large part sera accordée au débat avec le public.

PROGRAMME

Accueil à partir de 9 h 30

10 h – 1ÈRE TABLE RONDE :

La caractérisation du modèle économique du médicament dans ses dimensions économique, sanitaire et sociale. Le rôle de la propriété intellectuelle et l’application des brevets. 

Avec les contributions de :

  • Fabien Mallet, syndicaliste Sanofi : Pourquoi les pénuries de médicaments, vu de l’intérieur d’une Big pharma.
  • Laurence Cohen, commission du Sénat : Lobby pharmaceutique ou du côté des politiques et décideurs.
  • Michael Sankara, juriste : Focus sur la propriété intellectuelle et son rôle pivot du modèle économique de l’industrie pharmaceutique.
  • Christophe Prudhomme, médecin urgentiste : Entre les prix élevés et les pénuries, les difficultés d’accès aux soins.

Échange avec le public

11 h 50 : Introduction à l’approche par les communs comme modèle alternatif au modèle économique capitaliste sur cette question de la santé et du médicament 

  • Contribution de Frédéric Sultan (Remix the commons)

12 h 45 -14 h : Pause déjeuner

14 h : 2ÈME TABLE RONDE :

Quelles approches possibles pour rendre le médicament non-appropriable

Avec les contributions de :

  • Gaëlle Krikorian, sociologue et Bernard Dubois, MBC : Produire autrement du médicament comme un commun, cas concret.
  • Maurice Cassier, sociologue : Appropriation sociale du médicament : 3 expériences alternatives dans le domaine de la R&D et de la production pharmaceutique.
  • Frédérick Stambach, médecin généraliste : Le pôle socialisé du médicament, un projet politique global.

15 h 30 : A VOUS LA PAROLE

Vos réflexions, vos propositions, pour construire ensemble ces alternatives

16 h 50 : CONCLUSION

Pénuries, racket de la sécu par les labos: “il faut un pôle public du médicament”

Débat animé par Mathieu Magnaudeix de Mediapart A l’air libre, avec la participation de:

  • Rozenn Le Saint, journaliste, auteure de “Chantage sur ordonnance, comment les labos pharmaceutiques vident les caisses de la sécu”, aux éditions du Seuil
  • Irène Frachon, pneumologue et lanceuse d’alerte, auteure de “Mediator, un crime chimiquement pur “, aux éditions Delcour
  • Olivier Maguet, Médecins du Monde
  • Damien Maudet, député La France Insoumise

Bonne écoute …

Vous pouvez réagir, donner votre opinion sur ce débat, apporter un témoignage, en écrivant un commentaire en fin d’article.

 

Nous Personnel-le-s et Usager-ère-s de la Santé, du Social et du Médico-social, Nous vous accusons !

Nous Personnel-le-s et Usager-ère-s
de la Santé, du Social et du Médico-social,

Nous vous accusons !

Vous, Emmanuel Macron et les gouvernements précédents, d’avoir mené des politiques mettant désormais en péril la santé de la population, dans toutes ses dimensions, physique, psychique et sociale.

Nous vous accusons d’avoir fait dangereusement progresser les déserts médicaux. Ainsi, 15 millions de personnes n’ont plus accès à un médecin traitant et les délais d’obtention d’un rendez-vous chez un spécialiste ou un paramédical, orthophoniste, kiné… s’allongent indéfiniment

Nous vous accusons d’avoir multiplié les obstacles financiers à l’accès aux soins : dépassements d’honoraires qui atteignent 3,5 milliards d’euros en 2021, franchises médicales, forfaits, restes à charge, remise en cause de l’AME pour les sans-papiers. Avec pour conséquence 30% des personnes qui reportent leurs soins et une forte progression des tarifs des mutuelles.

Nous vous accusons d’avoir organisé la casse de l’hôpital public, comme l’ont révélé la crise covid et la crise des Urgences

  • Suppressions massives de lits (4100 en 2021 en pleine pandémie), fermetures de services d’accueils d’urgence, de maternités, de centres d’IVG, démantèlement des hôpitaux de proximité vidés de la plupart de leurs activités, ayant abouti à priver des territoires entiers d’accès aux soins hospitaliers
  • Destruction du secteur psychiatrique public ne permettant plus la continuité des soins psychiques en hospitalisation et en ambulatoire
  • Concentration des établissements sanitaires et sociaux, privatisation et marchandisation rampante
  • Etranglement financier et gestion de l’hôpital comme une entreprise de production, dont la tarification à l’activité (T2A) est la signatureNous vous accusons d’avoir institué des politiques managériales génératrices de souffrance pour les personnel-le-s, non reconnu-e-s, maltraité-e-s, contraint-e-s à la démission, et de faire preuve de mépris vis-à-vis de ces métiers féminisés sous-payés du soin et de l’accompagnement.Nous vous accusons de mettre en œuvre une déshumanisation du soin, de l’accompagnement médico-social et social, par une protocolisation à outrance et des pratiques inadmissibles et dégradantes d’isolement et de contention qui se multiplient en psychiatrie mais aussi dans les EHPADs et dans d’autres secteurs de soins.Nous vous accusons d’avoir fait le choix de l’austérité budgétaire conduisant à une insuffisance criante de soignant-e-s et de personnel-le-s dans tous les secteurs de la santé du médico-social et du social.

    Nous vous accusons de carences graves dans les politiques d’accompagnement et de soins des personnes en perte d’autonomie, à domicile et en institution comme le scandale Orpéa l’a encore démontré.

Nous vous accusons d’inaction coupable face aux pénuries de médicaments, aux prix scandaleux exigés par les laboratoires pharmaceutiques qui ponctionnent la Sécurité Sociale, aux scandales sanitaires.

Nous vous accusons d’avoir laminé la médecine préventive à l’école et au travail, supprimé les comités d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT) et d’avoir abandonné une authentique politique de prévention sanitaire (malbouffe, maladies professionnelles et accidents de travail, pollution de l’air, pesticides, pollutions industrielles, pandémies, filtration de l’air intérieur, …).

Nous vous accusons d’inaction coupable face aux inégalités sociales de santé.

Nous vous accusons d’avoir considérablement affaibli la Sécurité sociale par des exonérations récurrentes de cotisations sociales pour les entreprises.

Nous vous accusons de conduire des politiques sociales déshumanisantes, maltraitantes envers les populations et les personnel-le-s de la santé du social et du médico-social, d’avoir oublié qu’une politique de santé et de prévention se bâtit avec les populations.

Personnel-le-s et Usager-ère-s, mobilisons-nous tou-te-s ensemble, pour contrer ces politiques et porter nos exigences :

  • D’un accès aux soins et à un accompagnement social pour toutes et tous sur tout le territoire sans discrimination financière, géographique, culturelle, numérique, sociale, de genre, d’origine et de situation administrative.
  • De la suppression des dépassements d’honoraires, vers la suppression des restes à charge.
  • D’un Service public de santé de premier recours sur tout le territoire avec ouverture de centres de santé pluriprofessionnels, pour permettre une répartition des professionnel-le-s de santé en fonction des besoins.
  • D’un Service public hospitalier présent sur tout le territoire, répondant à l’ensemble des besoins de la population.
  • De réouvertures de lits, de services, d’hôpitaux de proximité, de maternités, de centres d’IVG…partout où cela est nécessaire, selon les besoins définis par les professionnels (médecins ou non), les usager-ère-s, associations, élu-e-s…
  • D’un accès direct à un service d’urgence à moins de 30 minutes.
  • Du retour à une réelle politique de secteur en psychiatrie.
  • D’un arrêt des fermetures de lits et de services.
  • De la définition d’un nombre maximum de patient-e-s par soignant-e et par activité, co-élaboré avec les équipes soignantes et les usager-ère-s
  • D’un plan de formation à la hauteur des besoins, de l’instauration d’un pré-salaire étudiant, de moyens octroyés immédiatement pour ouvrir les places nécessaires dans les écoles et universités.
  • De recrutements à la hauteur des besoins, co-évalués par unité avec les personnel-le-s, usager-ère-s, dans tous les établissements sanitaires et médico-sociaux
  • De la reconnaissance des professionnel-le-s de santé par des mesures salariales et statutaires prenant en compte l’engagement, la responsabilité, la formation et la pénibilité.
  • De la participation effective aux décisions des personnel-le-s, de toute catégorie, de santé, du social et du médico-social, et des usager-ère-s.
  • De la reconnaissance du médicament comme bien commun, et non comme marchandise, pour permettre un accès au meilleur prix.
  • De la reconquête et du renouvellement de la Sécurité Sociale, avec un 100% Sécu, un financement à la hauteur des besoins, le retour à une gestion par les représentant-e-s des usager-ère-s et assuré-e-s sociaux.
  • De la sortie de la gestion marchande du système de santé et de la politique d’austérité imposée par l’ONDAM (Objectif National des Dépenses d’Assurance Maladie), avec son enveloppe fermée qui empêche de répondre à la satisfaction des besoins.
  • D’une modification de la loi de finance de la Sécurité Sociale dans l’urgence, dès 2023, et d’une augmentation des budgets.Il y a urgence à défendre le droit à la santé, à l’accès aux soins, à l’accompagnement social et à une protection sociale de qualité pour tous et toutes, c’est une exigence d’égalité !

Personnel-le-s, Usager-ère-s, participons nombreux-ses aux initiatives portant ces propositions et revendications et en particulier

Le 8 mars, journée internationale des droits des femmes,
Dans la semaine du 7 avril journée mondiale de la santé,
Le 13 mai la manifestation nationale pour les services publics à Lure.

Premiers signataires

Associations et collectifs : Act Up Sud-Ouest, Association des Médecins Urgentistes de France, Appel des appels, Association ETM46, Association nationale des sage-femmes orthogénistes, ATTAC, Coordination des Associations pour le Droit à l’Avortement et à la Contraception, CapitalExit, Cerises la coopérative, Collectif CIVG Tenon, Collectif National Droit des Femmes, Collectif antisanofric, Collectif Inter-Urgences, Comité Ivryen pour la santé et l’hôpital public, Comité de Vigilance des Services publics de Haute-Saône, Confédération internationale solidaire et écologiste, Convergence nationale des collectifs de défense et de développement des services publics, Coordination nationale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité, Europe solidaire sans frontières, Femmes égalité, Fondation Copernic, La santé n’est pas une marchandise, LaSantéUnDroitPourTous, Le fil conducteur psy, Médicament bien commun, People’s Health Movement France, Planning familial de Loire-Atlantique, Planning familial du Val de Marne, Printemps de la psychiatrie, Printemps du CARE, Résistance sociale, Stop précarité

Syndicats : Fédération CGT Santé Action Sociale, Fédération des Orthophonistes de France, Fédération Syndicale Unitaire (FSU), Fédération Sud Collectivités territoriales, Fédération Sud Education, Fédération Sud Santé Sociaux, Solidaires, SUD Chimie Sanofi Montpellier, Syndicat National des Infirmier(e)s Conseiller(e)s de Santé-FSU, Syndicat de la Médecine Générale, Union Fédérale Médecins Ingénieurs Cadres Techniciens-CGT Santé Action Sociale, Union syndicale de la psychiatrie,

Avec le soutien des organisations politiques : ENSEMBLE!, Europe-Ecologie Les Verts, Génération.s, Gauche écosocialiste, France insoumise, Nouveau Parti Anticapitaliste, Parti Communiste Français.

contact : notresanteendanger2avril@gmail.com

Retraite à 64 ans, pillage de la sécurité sociale …pour leurs profits

Il est possible de se saisir des réunions d’information contre la “réforme des retraites”, pour faire le lien, retraite à 64 ans/Sécurité sociale, et montrer que les exonérations de “charges patronales” en appauvrissant les Caisses de retraite, poussent les salariés (qui le peuvent) à souscrire aux Fonds de pension.  Les Big Pharma, qui se sont enrichis grâce au remboursement de leurs médicaments, organisent leur pénurie afin de spéculer, à l’échelon européen, sur le “marché” de notre santé, au détriment de notreSécurité sociale. Ils poussent, eux aussi, à souscrire auprès des assurances… (pour ceux qui peuvent)

 A l’Ile St Denis (93450), minuscule commune populaire de 7.800 habitants (60% d’abstentions aux présidentielles au 1er Tour), s’est tenu à l’initiative du Maire (S.E.), un rassemblement visant à mobiliser la population contre la retraite à 64 ans, en présence du Député Eric Coquerel (LFI) et d’une quarantaine de personnes dont la diversité était assez proche de celle présente dans les manifs, et d’une journaliste de l’Humanité Dimanche. Un syndicaliste (CGT) ouvre le feu en rappelant à quel point ces 4 ans de plus, seront destructeurs sur les salariés déjà usés par leurs conditions de travail et de vie. Le prétexte du déficit annoncé, des Caisses de retraite (environ 13 Mds€) est alors rapproché du volume total du budget des Caisses de retraites (400 Mds€ environ). Ce rapprochement permet d’en souligner l’insignifiance (3% environ).

Le budget global des Caisses de Retraites et celui de la Sécurité sociale, représentent un total de 650 Mds€ environ (proche de celui de l’État). De quoi susciter la convoitise des financiers. Résultat de décisions gouvernementales régulièrement renouvelées, les exonérations de “charges sociales patronales” (35 Mds€, près de 3 fois le “déficit” prétendu), sont prélevées sur les salaires BRUTS. Elles appauvrissent d’autant Sécurité sociale et Caisses de Retraite. Or, ces cotisations sociales sont bien LA propriété des salariés puisque prélevées sur le salaire global (le brut). En parallèle, JAMAIS n’est évoqué l’enrichissement des actionnaires des laboratoires, grâce au remboursement, depuis 1946, de leurs médicaments par la Sécurité sociale. Ainsi SANOFI, en 2021, a versé 4,5Mds€ de dividendes. La Sécurité sociale, dans son ensemble, et les cotisations des salariés, solidaires, qui les alimentent, seraient-elles au service du profit des actionnaires au lieu de rester, exclusivement, au service de notre santé ?

De plus, en pleine épidémie COVID, SANOFI continue de licencier chercheurs et techniciens. SANOFI réprime les syndicalistes qui s’opposent à cette liquidation. SANOFI, comme les autres laboratoires, organise les pénuries de médicaments (Amoxicilline ou Paracétamol …) en France, pour les vendre, plus chers, ailleurs en Europe. Notre santé n’est pas une marchandise. L’indépendance sanitaire, au service des seuls patients, est seule, garante de la recherche libre de molécules nouvelles, et de leur mise en circulation au prix de revient, hors dividendes parasites. Notre santé n’est pas une marchandise : elle est nôtre, notre survie en dépend. Notre santé n’est pas objet de spéculation.  Les 3.000 meurtres du Médiator le prouvent, comme le prouve la mort des 1.500 enfants hémophiles irakiens, tués  par du sang, que l’on savait contaminé par le VIH, en 1989, par un laboratoire français. Notre santé doit donc être installée hors du Marché, donc hors du profit de quelques-uns.

PS:  [A postériori, il est tentant de rapprocher la centaine de victimes rescapées du séisme en Turquie, parmi 40.000 victimes ensevelies, au prix de l’effort solidaire de centaines de sauveteurs (Macron et ses supports, diraient “le coût” !!), pour mesurer l’énormité des actes du Médiator ou du sang contaminé VIH, pour servir le profit. En Turquie, il n’était aucunement question de la profitabilité de cette action, seulement de vies humaines…]

Contribution de Michel MOUREREAU

Servier ou le contraire de Primum non nocere

Face à un crime chimiquement pur comme celui du Mediator, au-delà de la culpabilité débattue actuellement en Cour d’appel au pénal début 2023, et l’indemnisation des victimes, la réponse appropriée ne devrait-elle pas passer par la socialisation des moyens de recherche, de production et de distribution de ce groupe pharmaceutique ? Le médicament sorti de la sphère marchande, dépouillé des brevets qui l’empêchent de répondre aux besoins de santé publique servirait le bien commun… Alors, premièrement il ne pourrait pas nuire.

Mais laissons Irène Frachon, pneumologue et lanceuse d’alerte, nous présenter cet ouvrage remarquable, « Mediator, un crime chimiquement pur », un album dessiné et colorisé, fruit d’un travail collectif qui vous relate comment des dérivés d’amphétamines recyclés en coupe-faim puis en antidiabétique, ont occasionné la mort et les handicaps de milliers de personnes victimes d’hypertension artérielle pulmonaire ou de valvulopathies cardiaques, bien souvent des femmes qui voulaient perdre quelques kilos. Sous des noms commerciaux divers et sur plusieurs continents, ils permirent à Servier de se hisser à la 9ème place des fortunes de France tout en recevant à plusieurs reprises des médailles du mérite et la légion d’honneur… À vous de vous faire une opinion !

Interview d’Irène FRACHON sur France Bleu Breizh

https://www.dailymotion.com/video/x8gv2t5

Regardez « Mon album breton » par Irène FRACHON, lanceuse d’alerte, sur France 3

https://youtu.be/xfRylaAnFTA

Sasufi ! Un Médiateur de Santé, avec son grain de folie.

Pour les Communs de la Santé

Quand un grain de sable s’invite, sous la forme d’un neuroleptique, dans le cerveau d’un salarié de BigPharma au psychisme jusque-là formaté. Cette conférence gesticulée nous invite à partager le parcours d’un scientifique dans le domaine de l’industrie pharmaceutique.

La conférence est donnée « sous chapeau » qui est reversé à l’association PAGO, Pairs Aidants du Grand Ouest, le collectif ACCES, Accueil Civique Culturel Economique et Social, ou bien le collectif MBC, Médicament Bien Commun.

Sasufi ! – Catalogue & Agenda des Conférences gesticulées

Les enjeux du « virage numérique de la santé »

La rencontre – débat, organisée par Sciences critiques et Médicament bien communen partenariat avec l’Université du bien commun à Paris,

Quelle santé publique pour demain ?

Comprendre et analyser les enjeux du « virage numérique de la santé » et ses alternatives possibles

s’est tenue le 19 novembre 2022, au Maltais Rouge, Paris

L’objectif était de tenter de comprendre et analyser les enjeux et les alternatives possibles au « virage numérique de la santé ». De mettre en débat les questions : Faut-il systématiser l’utilisation du numérique ? Qui en est le vrai bénéficiaire ? Quel modèle économique représente cette numérisation, quel est l’impact sur l’avenir de notre système de soins, voire de notre société ? Comment le réguler pour éviter toutes les dérives délétères.

Au cours de la première table ronde,  ont été abordés  le vécu et le ressenti des usagers et des professionnels du secteur de la santé, ainsi que l’impact de la numérisation sur les soins de santé et sur la santé publique.

Participaient à cette table ronde :

Stéfania Marsella, assistance sociale, chargée de projets à la fédération des maisons médicales, Maison Médicale Calendula.

Christophe Prudhomme, médecin urgentiste, conseiller CNAM.

L’animation a été assurée par Annie Flexer, membre de Médicament Bien Commun

Les échanges, enregistrés par Fréquence Paris Plurielle  (106.3 MHz ou rfpp.net), peuvent s’écouter à partir du lien suivant vivelasociale.org/les-emissions-recentes  

LES EMISSIONS RÉCENTES au 1er décembre

Sanofi: mouvement de grève inédit

En réponse à une inflation estimée à plus de 6% (dont 12 à 20% pour l’alimentaire et l’énergie), mais qui dépassera probablement les 10% en 2023, Sanofi n’a consenti, lors des dernières NAO (négociations annuelles obligatoires) avec les syndicats, qu’une augmentation de 4 % des salaires pour les non-cadres et de 3 % pour les cadres, ainsi qu’une prime de 2 000€.

En 10 ans, les salaires des employés de Sanofi n’ont augmenté que de seulement 2%, alors que l’inflation sur cette période progressait d’environ 10 %. Cette absence d’augmentation collective et un salaire d’embauche au rabais font que les minimas salariaux dans le groupe Sanofi ont diminué entre 2014 et 2019. Ce qui n’empêche pas Paul Hudson, Directeur Général de Sanofi, dans un courrier aux salariés (document de référence de 2021), de prétendre que les salaires de base annuels dans son groupe sont supérieurs à la moyenne nationale de l’industrie pharmaceutique. C’est incontestable pour lui, qui figure dans le top 5 des dirigeants du CAC40 les mieux payés en 2021, avec 10,98 millions d’€ à lui seul.

Dans ce contexte, a éclaté le 14 novembre 2022 une grève pour revendiquer une augmentation des salaires de 10%, assortie d’une prime de 10 000 € pour tous, ainsi que l’intégration d’au moins les 2/3 des précaires (3700 précaires dans le groupe Sanofi en France).

Ce mouvement, initié par la CGT, rejointe par les syndicats FO, CFTC et CFDT, s’est étendu de la recherche à la production, en passant par la distribution, à 16 sites, incluant celui de Vitry où travaillent 2000 salariés. Quoique d’une ampleur inédite, cette grève a d’abord été minimisée par la direction de Sanofi, qui a déclaréqu’elle n’avait aucun impact sur la production en cours des produits pharmaceutiques. Elle ne fait pas non plus la une des grands médias, muets sur les nombreux conflits sociaux actuels, quand ils ne les dénigrent pas pour la gêne occasionnée pour la population.

Devant le peu de prise en considération des revendications, somme toute légitimes, des grévistes de Sanofi, les syndicats se demandent, s’il ne faut pas bloquer le périphérique pour être entendus[1]. Ce qui ne manquerait pas d’être décrié par les tenants de l’information, comme une escalade de la violence visant à nuire au quotidien des Français, et mise sur le compte d’une « minorité » que représentent les syndicats du groupe.

Voir les grands émois suscités par les longues queues d’attente des automobilistes devant les stations-service suite au blocage des raffineries de TotalEnergies  en octobre : aussitôt avait été dénoncé « l’abus de pouvoir » des syndicats, une « minorité d’individus » qui prenait en otage ceux qui se lèvent tôt, en les empêchant de se rendre au travail.  Sans signaler la responsabilité des dirigeants de Total, qui dans le même temps affichait des bénéfices record (17,3 milliards € sur les 9 premiers mois de 2022). La direction de TotalEnergies a cependant été contrainte de revoir sa copie.

C’est bien le couplet habituel de la « prise d’otage » des français, confrontés à la pénurie de Doliprane, qu’utilise Paul Hudson, en durcissant le ton face à la durée du mouvement, dans un document destiné à l’ensemble des salariés (Note interne du 6/12/2022) : « Le droit de grève consiste à cesser collectivement le travail, et non à volontairement interférer ou bloquer la livraison de médicaments. (…) Ce type de blocages par une minorité de grévistes (…) sont tout simplement irresponsables et illicites. Ils ne seront pas tolérés ».

La ficelle est un peu grosse : reporter sur les grévistes la responsabilité d’une mise en danger de la population par le manque d’accessibilité des produits de santé.

Les ruptures de stock de médicaments ne font que s’accroître depuis une décennie, pour atteindre aujourd’hui un seuil critique, avec les pénuries d’antibiotiques comme l’Amoxicilline, essentiel dans les prises en charge des pathologies des jeunes enfants (bronchiolites, otites).  Elles s’ajoutent à l’arrêt de la production ou de la vente, ces dernières années, de dizaines de médicaments jugés insuffisamment rentables. Certains sont pourtant d’intérêt thérapeutique majeur, tel  l’Immucyst, vaccin thérapeutique très efficace contre le cancer de la vessie, arrêté définitivement par Sanofi en 2019, malgré la protestation des urologues. Par ailleurs, les médicaments sont négociés à des prix exorbitants, ce qui les rend plus difficile d’accès pour les patients. En exemple, le prix des insulines aux USA, dont le Lantus de Sanofi, qui, en 8 ans, est passé de 99 à 269 € (entre 2010 et 2018).

Toutes ces mesures s’inscrivent dans les politiques libérales appliquées depuis plusieurs années, d’une financiarisation à outrance des activités liées à la santé, les transformant en une gigantesque source de profits pour les Big Pharma. Pfizer a doublé son bénéfice net en 2021, à 22 milliards de dollars, principalement grâce à la vente de son vaccin contre le coronavirus, Sanofi affiche en 2021 un bénéfice net des activités de 8,1 milliards d’€, en hausse de 11.8 %, pour ne citer que ces deux exemples. Ce modèle économique des entreprises du médicament est pourtant rarement remis en cause dans l’opinion publique.

Ce ne sont pas les grévistes, en lutte depuis le 14 novembre, qui sont à l’origine de cette impossibilité, pour des dizaines de milliers de patients, de bénéficier de traitements adaptés. Au contraire, c’est leur force de travail qui assure la production des médicaments et vaccins, et permet à Sanofi d’atteindre 38 milliards de chiffre d’affaires en 2021 et de distribuer 4 milliards d’€ de dividendes à ses actionnaires. Ce qui autorise cette entreprise à prévoir une hausse de 16% d’augmentation des dividendes à destination des actionnaires en 2022.

Dans le même temps les salariés ont à subir les décisions, prises pour satisfaire l’insatiable appétit des actionnaires, de délocalisations de production, de fermetures de sites (fermeture de 9 centres de recherche et d’une usine de production en France), de réduction des effectifs (Sanofi a réduit de 28% ses effectifs en CDI entre 2008 et 2022). Ils sont malmenés de restructurations en restructurations, tout en étant incités à donner le meilleur d’eux-mêmes pour que l’entreprise reste dans le top 10 des multinationales de la pharmacie. En échange de quoi les salariés subiraient une baisse effective de leur revenu (augmentation de salaires de 3 à 4%, bien inférieure à l’inflation) alors que les actionnaires verraient leurs dividendes continuer à croître bien au-delà de l’inflation (+16%).

Les salariés ne font que revendiquer une juste rémunération et une meilleure répartition des richesses. Saluons leur courage et leur détermination. Aidons-les en dénonçant aussi souvent que possible la toxicité, pour l’ensemble de la société, des politiques néolibérales menées à l’échelle internationale et incarnées en France par l’exécutif actuel. Elles favorisent l’usurpation des pouvoirs dans les entreprises par une minorité de financiers/rentiers, et l’accaparement de la totalité de la valeur ajoutée produite par les acteurs de terrain que sont les chercheur-se-s, ingénieur-e-s, technicien-ne-s, ouvrier-e-s, considérés comme de simples variables d’ajustement.

Médicament Bien Commun – 14-12-2022

[1] https://www.lamarseillaise.fr/france/la-greve-dans-16-sites-sanofi-est-historique-JA12749819

Quelle santé publique pour demain ? Comprendre et analyser les enjeux du « virage numérique de la santé » et ses alternatives possibles

Rencontre – débat

organisée par Sciences critiques et Médicament bien commun en partenariat avec l’Université du bien commun à Paris

Samedi 19 novembre 2022 de 14 h 30 à 18 h 30

Accueil à partir de 14 h

au Maltais rouge

40 rue de Malte – 75011 Paris

Inscription : https://framaforms.org/quelle-sante-publique-pour-demain-1666207583

Le numérique investit et envahit tous les secteurs de notre vie. L’application des services du numérique au domaine sensible de la santé, appelée communément « e-santé », selon la définition de l’OMS, est présentée par les pouvoirs publics comme une stratégie pertinente pour accroître l’efficacité des systèmes et services de santé tout en réduisant la dépense publique. Son développement suscite cependant un accueil partagé, tant de la part des patients (malades ou potentiels) que des professionnels de la santé, mais aussi des économistes, techniciens, politiques, philosophes.

La chirurgie robotique, la consultation à distance ou le dossier médical partagé peuvent être considérés comme des avancées technologiques qui permettent d’accroître l’efficacité des soins de santé. Demeurent des critiques et questions concernant la disparition du face à face soigné-soignant, la mise en péril du secret médical, la confidentialité et les utilisations des données personnelles.

Comment distinguer les croyances des réalités qui nous échappent, et apprécier les impacts réels de la numérisation dans le secteur de la santé sur l’avenir de notre société, nos droits fondamentaux et notre intimité ? Quels sont les enjeux éthiques de ce virage numérique ? Entre progrès technique et intérêts économiques, qu’advient-il de la santé, bien essentiel de l’être humain ?

Nous tenterons de comprendre et analyser ces enjeux et les alternatives possibles à ce « virage numérique de la santé », au cours de deux tables rondes portées par

– les usagers : le vécu et le ressenti des usagers et des professionnels du secteur de la santé, l’impact de la numérisation sur les soins de santé et sur la santé publique.

– les observateurs et analystes : l’utilisation des données de santé, les risques de dérives et les alternatives envisageables pour une gestion régulée, dans le respect des droits humains fondamentaux.

Chaque partie comprendra l’intervention d’acteurs, analystes et témoins des faits étudiés, et une large part sera accordée au débat avec le public.

Programme

14 h – Accueil

14 h 30 – Introduction

Eliane Mandine, Médicament bien commun ; Anthony Laurent, Sciences critiques

14 h 40 – Table ronde 1 – Vu du terrain : le numérique au quotidien, vécu des patients et des soignants

Animation : Annie Flexer, Médicament bien commun

Avec :

Stéfania Marsella, assistance sociale, chargée de projets à la fédération des maisons médicales, Maison Médicale Calendula ;

Christophe Prudhomme, médecin urgentiste, conseiller CNAM ;

15 h 30 – Débat avec le public

16 h – Pause

16 h 15 – Table ronde 2 – Le numérique dans la santé : enjeux, risques, alternatives

Animation : Anthony Laurent, Sciences critiques

Avec :

Florence Gaillard, journaliste ;

Sylvain Delaitre, ingénieur chercheur, représentant la CGT au comité Cyber du Conseil national de l’industrie

Juliette Alibert, juriste, spécialiste des données de santé, Association InterHop ;

Benoît Piedallu, membre de La Quadrature du net ;

17 h 40– Débat avec le public

18 h 20 – Conclusion

Partenaire

Nos sites web :

https://sciences-critiques.fr/   https://medicament-bien-commun.org/

https://www.universitebiencommun.org/